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En fouillant un peu

lundi 31 mars 2025

Pâquerettes, veronica, fleurs blanches tombées d'un prunus avium, sur une pelouse.
 

30 mars 2025

Évidemment, Quentin Leclerc :

Les gens aiment trop les stats, ils aiment tout quantifier, ils aiment voir les chiffres augmenter, il doit y avoir la preuve que des personnes s’intéressent à ce qu’ils font, et la preuve c’est le chiffre. Tout doit devenir une donnée parce que c’est la donnée qui crée la valeur. C’est très difficile de s’extraire de cette logique, il faut vraiment avoir confiance en soi.

Il faut vraiment parvenir à comprendre ce qui a de la valeur.

Je n’ai pas besoin de savoir combien de personnes me lisent ici. Ce n’est pas l’enjeu.

Je ne peux qu’être d’accord. Bien que : ne pas savoir, c’est quelque chose, différent d’être, ou pas être, lu.

Et j’aime comment est formulé ici le problème avec Substack, parce qu’en effet l’expression passe de "suivez-moi sur Substack" à "abonnez-vous à mon Substack" :

Le courrier électronique est là depuis des années. Mais la raison pour laquelle Substack veut que vous appeliez votre travail créatif du nom de leur marque est parce qu’ils contrôlent votre public et votre diffusion, et cherchent à posséder vos contenus et aussi votre voix. Vous pourriez penser que vous vous en fichez aujourd’hui, mais attendez de voir ce qu’ils veulent faire avec.

Je sais que vous pensez avoir le contrôle de vos abonné·es sur Substack. Mais comprenez bien ceci : la moindre nouvelle fonctionnalité que Substack met en ligne, du partage social à l’application mobile, est quelque chose de propriétaire qui vous enferme dans leur réseau. Ils ne vous laissent pas écrire en direct sur votre site web personnel ou sur un domaine que vous maîtrisez, à moins que vous ne les payiez pour avoir ce privilège.

La facilité renversante avec laquelle il est possible d’envoyer une lettre à des abonné·es n’est toutefois pas rien. J’ai essayé d’installer PhpList, ici, pour intégrer à mon site un journal dispersé sur abonnement, pas réussi, pas envie de perdre trop de temps avec ça. Un peu marre de la technique que je défends, elle est en effet éloignée, trop éloignée, pourquoi tous les efforts depuis un quart de siècle n’ont pas convergé vers une transmission des techniques, une simplification, une démocratisation dans un but que chacun·e puisse posséder ses contenus : domaine, hébergement, ces choses-là. Mais on s’en est éloigné : blogs packagés, applications, réseaux sociaux. La simplification a conduit à ce que les sociétés qui les proposent captent la valeur, et vous, vous n’avez rien. Et le mouvement d’éloignement semble m’entraîner, disperse mes habitudes d’ingénieur, rogne mes défenses. La fatigue.

Tout ce que je peux faire, c’est : intégrer un paiement Stripe facile, directement sur mon site, ce site, ici. Il s’agit de remplacer le soutien Tipeee que j’ai voulu arrêter, je ne sais pas trop pourquoi, alors qu’il parvenait à couvrir les frais d’hébergement, justement.

Pour l’infolettre, je ne sais pas. Je publie plusieurs fois par semaine, suivre le site, c’est faire acte d’infolettre, par soi-même, sans que j’intervienne. Je vais en rester à BlueSky/Mastodon pour les réseaux sociaux, et au site qui propose son flux d’abonnement ici. Le format RSS existe depuis un quart de siècle, donc, et fonctionne très bien sur tous les sites, même quand on ne le sait pas, les sites le propose déjà. On peut choisir l’outil d’abonnement en fouillant un peu. Comme pour la lecture d’un texte, il faut parfois fournir un petit effort.

Il faut que j’aère mon esprit, me dépayse un peu, suivre Arnaud Maisetti un peu plus assidûment dans son périple.

Vang Vieng, province de Vientiane, Nord-Laos : la ville qui n’en est pas une, s’efforce de sembler telle et ne parvient qu’à peine à lever son théâtre où les backpackers jouent leurs rôles mal dirigés par une mise en scène approximative. Les rues, quadrillées de bars aux noms interchangeables, dessinent un patchwork de néons criards et de slogans aguicheurs : « Happy Shakes », « Tubing Paradise », « Beer Lao 2-for-1 ». Tout ici paraît conçu pour séduire son public transitoire, autant de présences éphémères qui trainent leurs sacs à dos comme des fardeaux d’un autre monde.

Photo : Vang Vieng, par AM

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